Le Parcours de Nicolas Joly
Nicolas Joly est à la base issue d’une famille dont les principaux passes-temps sont la chasse et la pêche. Élève brillant, il obtient un MBA à l’université de Columbia à New York. Puis travaille durant 5 ans dans la banque. Puis, sans savoir pourquoi, Nicolas Joly se rend compte qu’une césure est en train de se faire pour lui. Rapidement, il ne sait plus ce qu’il fait là et durant ses derniers mois de boulot à la banque, il se retrouve à faire du fromage de chèvre entre midi et deux.
Nicolas Joly est à la base issue d’une famille dont les principaux passes-temps sont la chasse et la pêche. Élève brillant, il obtient un MBA à l’université de Columbia à New York. Puis travaille durant 5 ans dans la banque. Ensuite, sans savoir pourquoi, Nicolas Joly se rend compte qu’une césure est en train de se faire pour lui. Rapidement, il ne sait plus ce qu’il fait là et durant ses derniers mois de boulot à la banque, il se retrouve à faire du fromage de chèvre entre midi et deux.
En 1976, finit les c… Il rentre en France et reprend un domaine déficitaire. Après un premier essai au désherbant, il se rend bien compte que quelque chose ne colle pas. Un ami lui donne un livre sur la biodynamie et il se décide à s’essayer à l’appliquer. C’est le début d’une longue histoire entre Nicolas Joly et la biodynamie !
Définition de la Biodynamie selon Nicolas Joly
Voici sa définition de la biodynamie : c’est une manière de décupler le vivant :
bio (la vie) + dynamie, soit dynamiser la vie.
Pour lui, l’agriculture doit redevenir un art. La biodynamie, c’est l’art de comprendre les forces qui s’expriment sur un lieu, celles de luminosité, de chaleur, de gravité, d’humidité, etc. C’est l’art de les saisir pour aider la plante à s’épanouir.
Ses débuts en Biodynamie
Nicolas Joly commence ses propres expériences en biodynamie avec un œil pragmatique.
Il débute avec la fameuse bouse dans la corne de vache enterrée. Pour les personnes non-initié, en résumer, c’est une pratique biodynamique qui consiste à remplir une corne de vache avec de la bouse, la laisser enterrer un certain temps, puis la retirer pour pouvoir préparer une solution homéopathique dynamisante et renforçatrice pour les vignes.
Cette pratique qui a longtemps fait passer ceux qui la mettaient en place pour des illuminés est depuis bien plus reconnu. Et ça, Nicolas Joly l’avait vérifié très tôt de manière pragmatique.
Dès sa première préparation, il s’est amusé à enterrer un deuxième échantillon de bouse dans un pot de rillettes (sans corne) pour pouvoir comparer les deux. Une fois prêt, il a envoyé les deux préparations en laboratoire pour une analyse. Il en est ressorti que la bouse issue de la corne de vache contenait 70 fois plus de vie microbienne que celle contenue dans le pot de rillettes.
Les débuts du vigneron n’ont pas été facile. Étant parmi les premiers en France, il a dû essuyer une bonne dose de moquerie et de réactions. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir avec le temps une figure reconnue de la biodynamie française.
Il est intéressant de préciser, que ces cours vont être imprimés à partir de prise de note. Ces conférences étaient destinées à être écoutées et non lues. Il y trouve d’ailleurs des erreurs d’interprétation. On notera aussi que Steiner, durant son vivant, n’a jamais utilisé le mot « Biodynamie » mais parle plutôt de « Fertilisation biologique« . Les cours vont d’abords circuler dans un cercle privé, avant d’être rendu public en 1963.
À contre-courant de la Viticulture Conventionnelle
Notre cher vigneron n’a pas honte de s’affirmer à contre-courant de la viticulture conventionnelle. Il dénonce l’endoctrinement de l’utilisation de molécule de synthèse comme un processus étant diabolique.
Il nous dit dans une interview, »Si l’on cherche un vin qui porte un lieu et une émotion, un vin qui a reçu des désherbants, qui a été fabriqué au cellier, dans l’ensemble, je ne le vois pas capable de réaliser ces objectifs ».
Ayant la chance de posséder toutes les terres du vignoble de la Coulée de Serrant qui représente à lui seul une AOC, il n’est pas non plus contraint pas les normes liées aux appellations. Ce qui lui permet, au passage, de clamer tout haut les problèmes que l’on retrouve dans le système des appellations.
L’essence de la Biodynamie selon Nicolas Joly
Pour Joly, la base des pratiques biodynamiques, c’est d’utiliser des produits terrestres (plantes, minéraux ou organes d’animaux) pour faire des préparations biodynamiques qui vont agir afin d’accentuer les originalités du lieu.
Terroiriste, N. Joly voit en effet la biodynamie comme une approche qui permet de mieux saisir et comprendre un terroir. Par exemple, en cas de maladie, l’idée est de ne pas aller contre, ne pas chercher à la combattre, mais comprendre les raisons pour lesquelles elle vient.
L’ensemble de la démarche ayant pour but, en tant »qu’assistant de la nature » selon ces mots, d’accompagner et d’aider la plante, à exprimer le meilleur d’elle-même. De manière à ce qu’il en résulte, à la vinification, la meilleure transformation naturelle du raisin en vin.
Nicolas Joly reconnaît que la biodynamie est un mystère. Et que selon les lois et connaissances de la physique actuelle, elle n’est pas compréhensible, car touche à des choses non visible. Mais il fait un beau parallèle à ce propos en rappelant que la vigne elle-même, en tant que végétal, fait ce travail chaque année de transformation de l’invisible, de l’énergie solaire, en visible, tangible.
Selon Nicolas Joly, l’essence même de la biodynamie, pour le viticulteur, c’est d’avoir au sein du cellier un tel équilibre dans le jus de son raisin qu’il n’y ait plus rien à y faire durant la vinification. Ce qui rappelle les années 50-60 où tout pouvait encore se passer par lui-même.
On remarque que bon nombre de vignerons nature qui ne se revendiquent pas forcément de la biodynamie appliquent ce principe. Et d’autres se sont inspirés pour créer des approches similaires tel que la Cosmoculture.
Les vins biodynamiques du vignoble de la Coulée de Serrant
Certains les adulent, d’autres les critiquent sévèrement. La démesure dans les avis sur les vins de Nicolas Joly est peut-être dû au caractère tranché et aux opinions engagés du vigneron qui incitent à prendre parti plus qu’à l’objectivité. Selon nous, ils sont juste un peu surcotés, mais les vins de Nicolas Joly sont des classiques que tout amateur se doit de goûter pour se faire une opinion.
Les Livres de Nicolas Joly
En plus des nombreuses conférences, Nicolas Joly a rédigé plusieurs livres sur la biodynamie et ses pratiques. Parmi ces livres, nous vous recommandons »Le vin du ciel à la terre – La viticulture en biodynamie » qui traite à la fois des principes fondamentaux de la biodynamie, tout en expliquant ses aspects pratiques.
Pour aller plus loin, voici une conférence de Nicolas Joly :