La Grange aux Belles
Domaine La Grange aux Belles
- 15 ha
- <15mg/l SO2
- Biologique
- Chenin, Grolleau, Cabernet franc, Cabernet sauvignon, Pineau d’aunis, Gamay.
- 49610 Soulaines sur Aubance
- lagrangeauxbelles.eu/
- 02 41 80 05 72
La Grange aux Belles : le trio de choc du vin naturel en Loire
Créée au départ par Marc Houtin en 2004, l’histoire du domaine de la Grange aux Belles n’est pas sans rebondissement. Ce dernier abandonne une carrière dans le pétrole, passe un diplôme d’œnologie à Toulouse puis commence ces premières cuvées. Celle de 2005 se fait déjà remarquer.
En 2008, il s’associe avec Julien Bresteau qu’il avait rencontré lors de stage. Avant cela, Julien Bresteau vivait le vin depuis ses 15 ans et passait son temps à sillonner les régions viticoles. Il n’a alors que 26 ans. Le duo de vignerons devient 3 fois plus fort ! Ils construisent une autre cave plus proche des vignes (jusque-là, le vin était vinifié dans un garage à Murs Erigné). Ils entament alors la conversion en agriculture biologique qu’ils estiment indispensable pour faire du bon vin. La Grange aux Belles se fait des amis, tisse des liens, notamment avec beaucoup d’autres domaines de Loire convertis au bio. Nos deux vignerons découvrent alors le domaine du Clos du Tue bœuf qui ébranle et change à tout jamais leur idée du vin.
En 2008, malheureusement gros coup dur avec le gel et le mildiou. En 2009, les vignes sont mal suite à ces perturbations et la conversion au bio au même moment qui n’a pas aidé. Marc et Julien font l’effort de désapprendre leurs classiques pour réapprendre une nouvelle manière de prendre soin de la vigne. Ils se mettent à suivre la méthode Herody. Très rapidement, le résultat sur les sols se fait sentir. Ils font à la même période la rencontre de Gérald Peau, alors barman à Angers. Ils découvrent avec lui le monde du vin naturel, et lui de son côté se rapproche petit à petit des vignes. Finalement, il rejoint définitivement l’équipe en 2011 et deviendra associé en 2016. A trois, ils sont encore plus forts, l’équipe se lance dans des projets de plus en plus costauds. Comme le replantage sur une sélection massale de 2ha de Chenin, la création d’une petite cave enterrée ou l’amélioration globale de la qualité.
La grange aux belles sort en 2014 des AOC suite à un contrôle de l’ASSVAS. L’écart s’est creusé entre leur approche vin nature et une vision industrielle et chimique du vin… La communication ne passe plus…
Les vignes
L’âge moyen des vignes est assez âgé, avec une moyenne d’âge de 40 ans. Une parcelle de Grolleau date de 1936. La démarche globale est de se rapprocher d’un équilibre de la vigne, dont la perfection est qualifiée d’inatteignable par nos trois vignerons. Afin de favoriser la diversité et éviter certaines pathologies, l’optique est de rajeunir le domaine de la Grange aux Belles par la replantation de ceps issus d’une sélection massale. Le sol est principalement à tendance limoneuse en surface, et totalement schisteux en profondeur.
Les vins de la Grange aux Belles
Les raisins ramassés à la main sont triés drastiquement. Toute pourriture grise ou noble sont éloignées. Les jus de la Grange aux Belles ne sont alors pas sulfités durant la récolte et la vinification. Si cela part en cacahuète, ils s’autorisent à ajouter 5 à 10mg/l de sulfite durant la fermentation. Pour ce qui est de la plupart des vins de printemps, ils sont sulfités à la mise en bouteille (moins de 15mg/l). Un suivi analytique est réalisé sur les vins par un laboratoire. Les levures sont indigènes, seulement un peu d’azote peu être ajouté en cas de carence en début de fermentation. Nous apprécions énormément la transparence de ces vignerons et tout le partage détaillé sur leur process offert à tout le monde sur le site du domaine. « On aime bien faire des vins dont on n’a pas besoin de trop parler, plutôt des vins à boire ». Tout est dit.