Marine Roussel

Domaine du Joncier : Lirac & Tavel

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Parcours d’une vigneronne

Marine Roussel a plutôt un parcours atypique. A la base Marine n’était pas disposée à devenir vigneronne. Né en Algérie, Marine est fille d’agronome. Son papa avait acheté le domaine en 1970. Dans un premier temps, elle fuit les vignes pour découvrir le monde avec une formation de beaux arts en poche. Puis après 20 ans, elle ressent le besoin de s’enraciner. Les vignes de son enfance la rappelle.

Elle ne fréquente pas trop les vignerons qu’elle a peur de déranger. Peut-être aussi que la manière d’appréhender le monde de la vigne qu’elle voit autour d’elle à ce moment ne lui correspond pas. Dès le début, elle sait au fond de ses tripes que l’approche chimique, dominatrice de la terre, visant à un contrôle total n’est pas pour elle.

Du coup, elle apprend énormément en autodidacte, et auprès de son père. Elle s’initie à la biodynamie avec le livre de Nicolas Joly qui est son livre de chevet. Puis s’y intéresse de plus en plus en profondeur.

La vigne, qu’elle considère avec beaucoup de respect, et même un peu de crainte à ses débuts, elle ne veut pas la combattre mais voir ce qu’elle a à exprimer !

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Le domaine du Joncier et ses vins

Au décès de son père, elle fait le grand saut. Elle certifie d’abord le domaine en bio (AB) puis en biodynamie (demeter) en 2008. Les 32 ha du domaine sont situés sur les plus beaux terroirs en AOC Lirac. En pleine vallée du Rhône, le sol d’argile et de sable et les gros galets roulés qui le recouvre rappelle la proximité du Rhône sacré.

De ces vignes, Marine Rousselle ne travaille que de faible rendement (12 à 28 hectolitres / hectare) afin de capter et d’exprimer le maximum de leur identité.

Côté cave, une utilisation de soufre raisonné. Les vinifs se font tout en douceur, avec des macérations très longues, en levure indigène, pas de bois auquel elle préfère les cuves de bétons.

En ressort des vins intenses, fruités qui exprime à merveille ce terroir exceptionnel avec élégance.